Réchauffement climatique en France à l'horizon 2100 : les nouvelles prévisions qui font peur
Des chercheurs du CNRS, de météo France et du CERFACS (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique) ont récemment publié une nouvelle étude sur l’impact du réchauffement climatique dans l’Hexagone.
Les résultats sont pires que ceux prévus initialement par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), avec une hausse des températures jusqu’à 50% plus élevée.
Nous avions connu un été 2022 marqué par de fortes canicules et une sécheresse intense.
D’après le rapport publié début octobre dans la revue Earth System Dynamics, cette tendance pourrait bien s’amplifier dans les années à venir. Explications.
Pour la première fois en France, une étude menée sur le réchauffement climatique se base sur des données régionales compilées depuis 1899, croisées avec les données des modèles climatiques du GIEC.
En se basant sur la méthodologie du GIEC et sur un scénario d’émissions de gaz à effet de serre modéré, les températures en France pourraient augmenter de 3,8°C d’ici 2100 par rapport au début du XXe siècle.
Ainsi, la France enregistrerait, en moyenne, des températures hivernales de 3,2°C supérieures aux températures du début du XXe siècle et des températures estivales de 5,1°C supérieures.
Dans le plus pessimiste des scénarios (émissions très élevées), la température moyenne pourrait monter à +6,7°C et dans le meilleur, elle serait de l’ordre de 2,3°C.
Un réchauffement plus intense en France que la moyenne mondiale
En se basant sur le scénario intermédiaire, l’étude met en évidence une hausse plus importante dans l’Hexagone comparée à la moyenne mondiale.
En comparaison avec la période pré-industrielle, la température de l’Hexagone devrait donc atteindre jusqu’à 3.7°C de plus d’ici 2081-2100 contre +2.7°C à l’échelle mondiale.
Actuellement, la France connaît une hausse de 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Le dernier rapport du GIEC faisait état d’une hausse de 1,2°C à l’échelle mondiale sur la même période.
Cela représente pratiquement 50% de plus que la moyenne mondiale et confirme les résultats de l’étude !
Une menace pour les écosystèmes et la biodiversité
Le climat a une influence environnementale importante sur les écosystèmes.
Si nous ne réduisons pas significativement les émissions de CO2 liées principalement aux activités humaines (utilisation des énergies fossiles), le thermomètre ne devrait pas s’arrêter de grimper.
Selon Julien Boé, chercheur en climatologie au CNRS et au CERFACS, ce réchauffement climatique engendrera des pics plus fréquents de fortes chaleurs accompagnés de sécheresses plus intenses.
Ces dérèglements ont pour conséquence d’affecter les écosystèmes et la biodiversité de diverses manières (ouragans, cyclones, sécheresses, disparitions de certaines espèces, fonte des glaciers, montées des niveaux des mers, inondations…).
Des efforts nécessaires pour réduire les émissions de CO2
Les projections de cette étude sont un signal d’alarme qui doit nous pousser à adopter une trajectoire concrète à court-moyen termes vers la réduction des émissions de GES.
Les politiques européennes, notamment le “Pacte vert” qui a pour ambition de réduire les émissions de carbone de 55% à l’horizon 2030 et la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, au niveau national, s’inscrivent dans cette perspective.
A côté de cela, chacun, à notre échelle, nous avons la possibilité de contribuer à ce changement nécessaire pour la planète.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les mesures européennes en faveur du climat, vous pouvez consulter notre article rapport GIEC 2022, 5 solutions concrètes pour la planète.
Et vous de quelle manière contribuez-vous à l’effort environnemental ?
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