Nouveau rapport du GIEC février 2022 : 5 infos clés à retenir
Lundi 28 Février 2022, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a publié le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation.
Nous avons synthétisé les informations qui nous semblent les plus importantes dans cet article.
Vous retrouverez à la fin de cet article des ressources pour creuser d’avantage le sujet.
Pour rappel, le GIEC a été créé en 1988 et regroupe aujourd’hui près de 200 Etats.
Il dépend de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Le premier volet du 6e rapport du GIEC, publié en août 2021, avait fait sensation. Pour la première fois, un rapport d’experts concluait que l’homme était bel et bien responsable du réchauffement climatique.
“C’est la première fois dans un rapport du GIEC où le réchauffement est attribué sans équivoque aux activités humaines.” Jean-Baptiste Sallée, océanographe au British Antarctic Survey, co-auteur du 6e rapport du GIEC
Le second volet s’intéresse aux impacts, à l’adaptation et à la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique.
Retour sur les principaux enseignements de ce rapport du GIEC, co-écrit par 269 autrices et auteurs principaux pour un total de 3 675 pages.
Limiter le réchauffement à 1,5°C
Le dernier rapport du GIEC insiste sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C.
La raison ?
“Si les températures dépassent les 2°C de réchauffement, le développement résilient au changement climatique deviendra impossible dans certaines régions du monde.”Hoesung Lee, président du GIEC
Et pourtant, un réchauffement maintenu à 1,5°C entraînerait déjà une augmentation inévitable de nombreux risques climatiques et présenterait des risques multiples pour les écosystèmes et les être humains.
Les récifs coralliens pourraient par exemple totalement disparaître si le seuil des 1,5° C est atteint.
Plus de 3,3 milliards de personnes sont exposées au changement climatique
Près de la moitié de la population mondiale (entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes) vivent aujourd’hui dans des contextes très vulnérables au changement climatique !
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont les pays ayant émis le moins de gaz à effet de serre qui vont être les plus impactés par le changement climatique.
L’Afrique par exemple devra faire face à des défis bien plus nombreux et importants que l’Europe :
La France ne sera pas épargnée
Tout comme le reste de l’Europe, nous subirons de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, telles que les sécheresses, inondations, canicules, mégafeux…
Plus précisément :
- 5 000 personnes mourront de la chaleur par an dès 2050 contre 1 500 actuellement si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur leur trajectoire actuelle ;
- Plus d’un habitant sur trois du sud de la France pourrait manquer d’eau si le réchauffement climatique atteint +2°C ;
- A l’inverse, 1,7 millions de Français pourraient vivre dans une zone menacée par les inondations côtières.
Ces risques, loin d’être les seuls, pourraient à leur tour en provoquer d’autres et ainsi générer des risques en cascade.
La France n’est donc pas épargnée par le réchauffement climatique.
L’impact dramatique sur la santé physique et mentale
Enfin, l’impact du réchauffement climatique sur la santé physique et mentale est également très important.
Le rapport du GIEC indique ainsi :
“Le changement climatique a déjà porté atteinte à la santé physique et mentale des êtres humains (confiance très élevée). Dans toutes les régions, les impacts sur la santé sapent souvent les efforts de développement inclusif. Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les populations autochtones, les ménages à faible revenu et les groupes socialement marginalisés dans les villes, régions et pays sont les plus vulnérables (confiance élevée).”
De plus, près de la moitié de la population mondiale subit une pénurie d’eau pendant au moins un mois par an, ce qui augmente les risques sanitaires.
Réchauffement climatique : quelles solutions ?
En Avril 2022, le GIEC publiera le dernier volet de son sixième rapport.
Il présentera des solutions à adopter pour lutter contre le réchauffement climatique, atténuer les impacts et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les preneurs de décisions vont-ils prendre en compte ces solutions ?
Affaire à suivre…
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le rapport du GIEC en ligne ou l’excellent résumé écrit par le site Bon Pote.
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